dimanche 14 mai 2017

guère qu'on y touche


  je ne sais plus qui
  navigue entre ces portes.
  tout embué de sommeil, effleurai-je le rêve
  de toi certainement
  autre part, autrement...
  la chambre descendue d'un étage, le perron
  hors ce mur, qui saigne à basse voix -
  c'est vraiment désespérant, ne pas se
  reconnaître, la ride débonnaire...
  


  les nuit sont encore froides, un sommeil de retard.
  machinalement je serre
  contre moi ce manque, très profond
  je confonds tout je balbutie
  à flots couverts - 
  j'aurais du dormir nu...


  une longue machine, la pluie dans un mouchoir
  une façon, un peu bizarre
  de dire bonsoir en se quittant
  la tête découverte, ainsi que l'en-dedans
  traînant la queue tirant la patte, la gueule au bord des larmes, gelées
  d'on ne sait quelle affliction, inventée probablement
  de toutes pièces, afin d'en
  réamorcer l'usure


  j'ai mal au mort, d'un côté
  de l'autre c'est le deuil, en marche
  vers un soleil fantoche, une manière de n'être
  rien de plus, et même un peu moins - 
  je t'écoutais ne pas
  en toucher mot, je t'effaçais avec les mains
  avec les mains je t'effaçais, c'est comme ça évidemment
  que j'ai du disparaître...


  il y a un mot, déposé
  dans la boîte à lettres
  il ne vient de personne, il ne vient de nulle part
  on ne l'ouvre pas bien entendu - il attend
  le jour, et le jour
  se fait attendre, le jour se fait attendre
  bien entendu... 

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