mardi 23 mai 2017

tout ce que j'embrasse je l'embrasse comme ça, le sors de ma mémoire


 je n'ai pas le compas
  d'établir une circonférence, ma frontière est poreuse
  ma mère n'est pas porteuse, la fourmi point prêteuse - ne fus-je donc appelé qu'en tant que témoin?
  et d'où vient notre crime, que nous voulions mourir...?


  nous nous réveillerons demain, la gueule de bois, le cercueil en transit
  la dalle est de béton
  tranquilles travaillant, ou chômant, le croissant nous restant
  en travers de la gorge


  les morts sont dans la nature comme chez eux, mais moi je m'y sens mal
  en abstraction lyrique, en ciel à la lucarne, je n'aspire pas au bonheur - 
  rien qu'à ce vent soufflant si haut,   si haut par-delà les avions


  abolir la propriété ne suffit pas, la funeste illusion d'un sécurité rentière
  abolir tout, tout abolir: simplement en ne bâtissant rien
  laissant l'esprit croître hors les murs, l'esprit nu, la mort en coït de dieu
  ma chandelle est morte - quel feu s'en soucie?


  est-ce vraiment par amour de l'éternel que je roule ainsi du versant mort, giratoires catacombes?
  je ne t'accuse de rien, petit bonhomme - avec inconsistance pour unique voix de salut
  l'insouciance nous délivrera t-elle
  de l'acharnement des teignes? 

...

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