samedi 9 septembre 2017

mange ton chignon

  pour un jour c'est mon fil à retordre - un jour blanc comme il faut, l'ouzo ivre d'un marbre par exemple
  j'en conviens
  tu me dis mais qu'est-ce que c'est que ça tu me dis mais qu'est-ce que tu fous là tu me dis mais non, tu ne me dis rien: tu me
  montres tes seins


  je ne prétends rien, tu sais que je ne prétends rien, à rien
  tu sais que j'ai vestibule, que j'ai tout comme il faut, où il faut, colmaté emmitouflé
  ma tombe. tu sais bien que le chant, qui s'élève plus il plonge, tu sais bien que le chant
  tarit


  je ne sortirai plus
  à la récréation,
  je n'éjaculerai plus
  à contre-le-courant
  - peut-être me suis-je, trompé
  de destinataire, peut-être me passai-
  je de tout intermédiaire, n'empêche que j'ai gagné
  une dent
  une dent sur ma racine


  si on a supprimé dieu c'est juste qu'il obstruait
  l'infini - car seule compte la vue, la vue qu'on a d'ici-bas
  sur tout le bas, de haut en bas vers le nulle part, et nos petits muscles gonflés, surgonflés
  d'air pur, d'air éminemment
  pur


  la petite mort elle s'égrène, surplombe la
  grande mort, celle en arrière plan, scène originelle et primitive, sang qu'il en pleut, froid, brûlant et gel - la grande mort méridienne, cardinale anthropo-
  phage la grande
  mort nous ravit
  le bonbon

mange ton chignon

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire